David Rottmann (promo 2011) a suivi la formation STU un peu par hasard. S’il se décrit comme un passionné de sociologie et plus généralement de la dimension théorique des sciences sociales, son choix du master n’a pas résulté d’un projet professionnel très précis à l’origine. D’ailleurs, a la question « le conseil, un non-choix ? » il serait plutôt partant de répondre par l’affirmative, tout en reconnaissant que c’est un domaine très formateur et enrichissant dans lequel il se plait beaucoup aujourd’hui.
Pour son stage de fin de master, David a effectué une mission de conseil sur la réforme territoriale au sein du Conseil Régional de Midi-Pyrénées. Cette expérience n’a pas été tout à fait concluante puisque le projet a mis du temps à se mettre en place et David n’a pu assister qu’à son lancement. Il aura néanmoins pu ainsi apprendre les aléas des agendas politiques et les contraintes liées au travail au sein de la fonction publique territoriale.
Suite au master, David a été embauché au sein d’un cabinet de conseil, positionné sur quatre pôles :
David décrit son cabinet comme étant de taille moyenne avec 40 collaborateurs environ, dont 4 issus directement du master STU ! Les autres sont principalement de formation ingénieur, école de commerce et ENS. En termes de positionnement sur le marché du conseil, le cabinet présente plutôt des prix plus chers que ses concurrents, ce que David explique par une stratégie consciente de qualité afin de répondre très exactement aux commandes des clients sans industrialiser les processus et en allant toujours chercher les innovations et les marchés les plus porteurs du moment.
Il travaille plutôt au sein de la stratégie publique du cabinet et ses missions actuelles portent sur le montage de business cluster à Evreux et dans la Gironde, l’accompagnement à la réponse à appel à projet chaire industrielle ANR à Epinal. Mais il a également une mission dans le pôle RH et accompagne deux hôpitaux dans la fusion de leurs fonctions RH.
Pour ceux qui se demandent si les cours du master STU servent réellement dans le métier de consultant, David répond par l’affirmative : le master STU forme très bien à la compréhension des enjeux de développement économique et à la connaissance des collectivités territoriales par exemple – un petit bémol en ce qui concerne l’innovation néanmoins.
Concernant les conditions de travail enfin, rien de nouveau sous le soleil : le rythme de travail d’un consultant est très variable et dépend des ventes (commandes). Les horaires moyens sont 9h – 19h avec un déplacement toutes les deux semaines environ. Il existe un turnover important dans le conseil en général car c’est un métier prenant, qui peut-être stressant pour certains et dans lequel on est souvent en représentation et sous pression devant le client, mais également parce que les consultants avec 2 ou 3 ans d’expériences sont très recherchés. Pour autant, David est très content dans son métier aujourd’hui et ne regrette pas d’être tombé, peut-être un peu par hasard, dans le milieu du conseil.