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Portrait
Caroline

Caroline Megglé - STU 2008 - Journaliste Indépendante

Publié le | Portraits danciens

In Situ a eu le plaisir de parler avec Caroline Megglé, diplômée de STU en 2008, de son parcours plutôt atypique. Touche-à-tout passionnée, sensible aux questions sociales et culturelles, elle n’est jamais à cours de projets. Quand elle n’écrit pas d’articles, elle donne un coup de main dans une association d’aide aux enfants autistes, elle suit une formation de musicothérapie ou bien elle a de nouvelles idées !

De la prépa littéraire au master STU

Après une préparation littéraire (hypokhâgne puis khâgne) avec option histoire-géographie au lycée Fénelon, Caroline poursuit une 3ème année de licence de géographie à Paris I. Peu attirée par l’enseignement, elle réalise que la géographie est la matière qui a le plus dimplications tangibles, notamment dans le domaine des stratégies territoriales et urbaines. Quand elle commence le master, elle pense s’orienter vers l’aménagement du territoire ou l’urbanisme. Admise dans le master STU, elle s’ouvre à de nouvelles perspectives. À la sortie, elle en tire un bilan positif mais elle se sent encore perdue quant à son avenir professionnel. Elle décide donc de faire une expérience qui la plonge dans le concret et qui tranche avec les enseignements théoriques.

Les questions sociales sous tous les angles : associatif, privé et public…

Son intérêt pour le social la pousse en effet à passer plusieurs mois à Milan, dans une association qui organise des activités culturelles et de loisir pour des adultes handicapés, dans le cadre d’un service volontaire européen. Elle découvre alors l’activité d’accompagnement social. Cette confrontation avec le terrain lui a été bénéfique. À son retour, elle a une courte expérience (4 mois) au Groupe SOS, une entreprise sociale qui a pour objectif de mettre l’efficacité économique au service de l’intérêt général. Elle participe alors à l’élaboration et la rédaction de projets faisant appel à des financements privés, en particulier dans les domaines de l’enfance et de l’insertion.

Elle se fait ensuite embaucher à l’ODAS, l’Observatoire national de l’action sociale, où elle reste 3 ans. Elle y travaille notamment aux côtés de Cyprien Avenel, enseignant en sociologie urbaine au master STU, alors Directeur de la recherche à lODAS. L’ODAS est une association qui anime un réseau constitué de collectivités locales, communes et départements, mais aussi d’organismes de protection sociale et d’associations et qui mène une réflexion sur les politiques de cohésion sociale. Cela se traduit sous différentes formes : groupes de travail, études, recherches-actions… Caroline y est chargée d’études sur les aspects financiers et stratégiques de l’action sociale départementale. Cela lui permet d’avoir une vision fine des politiques sociales de manière globale (finance, stratégie, gouvernance) et sectorielle (protection de l’enfance, soutien aux personnes âgées et handicapées, insertion, etc.). Dans le cadre de ses missions, Caroline fait beaucoup de travail de terrain dans des  territoires témoins.

Elle travaille aussi pour l’agence Apriles (Agence des pratiques et initiatives locales) - qui dépend de l’ODAS - et qui a pour rôle de repérer et de valoriser les bonnes pratiques, via des fiches, en matière de développement social. Alors que lexpérience de lODAS lui permet d’ouvrir les yeux sur les contraintes réglementaires et financières qui pèsent sur la décentralisation et sur le degré de complexité qu’elles engendrent, son travail denquête pour Apriles laide à comprendre limportance de la diffusion des actions – parfois très simples – qui fonctionnent et qui peuvent avoir un réel impact sur la vie locale.

Un tour d’Europe des jeunes porteurs d’initiatives sociales et culturelles, moment charnière vers le métier de journaliste

En 2013, Caroline décide de réaliser un projet plus personnel. Elle se lance à la rencontre de la jeunesse engagée en Europe, sans commanditaire, et voyage pendant quelques mois dans une quinzaine de pays. Elle y interviewe de jeunes adultes impliquées dans des projets d’intérêt général, sous différentes formes - associatif, entreprise sociale, etc. Également à l’affut de l’innovation éducative et de la prise en compte de l’engagement citoyen dans l’éducation, elle cherche à comprendre quel est limpact – éducatif, citoyen, … - de ces expériences dans le parcours des jeunes rencontrés. Ce projet a pu être valorisé dans un blog et dans deux médias : Le Journal de l’Action Sociale (JAS), magazine mensuel dont la cible est les collectivités, et le magazine bimestriel Socialter dédié aux innovations sociales et environnementales.

C’est ainsi qu’elle devient journaliste indépendante pour ces différents titres. Elle travaille ensuite un an à temps plein pour Localtis, un quotidien d’information édité par la Caisse des dépôts qui décrypte l’actualité pour les collectivités. Ses thématiques de prédilection sont la jeunesse, l’éducation, l’économie sociale et solidaire, la citoyenneté et la démocratie participative. Dans ces domaines, l’actualité étant souvent moins pressante que dans dautres champs, elle peut parfois garder un sujet deux ou trois semaines, l’approfondir et avoir une vision d’ensemble, sans y passer des mois, ce qui lui plaît beaucoup. Elle trouve cependant que le travail d’analyse fait à Localtis pour les collectivités pourrait être mieux mis en valeur.

Aujourd’hui, même si Localtis est le principal média pour lequel elle travaille, elle est redevenue indépendante. Elle contribue à d’autres médias dont Le Journal de l’Action Sociale - de manière plus ponctuelle mais avec un travail de terrain plus poussé - et un nouveau média en ligne, Gynger, qui traite de l’enfance et de l’éducation. Pour elle qui s’intéresse à beaucoup de sujets, être indépendante lui permet d’avoir une activité diversifiée, de creuser parfois un enjeu en particulier et de mener d’autres projets.

D’ailleurs, Caroline remarque que depuis le début de sa carrière, elle est plutôt en position d’observation, danalyse et de valorisation. C’est un rôle qui lui plaît mais elle songe maintenant, en parallèle, à s’impliquer dans la réalisation ou laccompagnement d’un projet.

Les conseils de Caroline

  • Lire Localtis ; c’est un bon outil de suivi de l’actualité, décortiqué spécifiquement au prisme de l’action publique locale, pourtant peu d’étudiants le connaissent. Il a été très utile à Caroline dans son travail à l’ODAS.
  • Construire petit à petit ses domaines d’expertise, des thématiques comme des savoir-faire, sans avoir peur de ne pas avoir un parcours linéaire, ni en se figeant dans l’idée d’un métier en particulier. Caroline s’est souvent demandé si elle était sur la bonne voie : elle nous rassure car si les masters de l’École Urbaine permettent de s’orienter vers des métiers très différents, les thématiques ont toujours des liens entre elles, ce qui permet de rebondir.
  • Ne pas hésiter à mener ses projets personnels, créer son association ou son entreprise.
  • Continuer à être curieux, lire beaucoup et pas seulement dans son domaine de prédilection, faire des rencontres… C’est en faisant communiquer différents univers que des idées émergent. Ça peut aussi être l’occasion de découvrir un nouvel univers professionnel.

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