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Portrait de Sarah Zouheir - Urban Policy 2010 - Conseillère au Cabinet du Président du Directoire de la Société du Grand Paris

Publié le | Portraits danciens

Dans un jardin ensoleillé par le mois de mai, In Situ a rencontré la dynamique Sarah Zouheir, diplômée du double diplôme Urban Policy (STU-LSE) en 2010. Si son profil est marqué par la lutte contre les inégalités territoriales, 6 ans après l’obtention de son diplôme, elle a déjà pu travailler dans des structures très variées : think-thank, cabinet ministériel et maintenant Société du Grand Paris.

Hors du travail, elle trouve son énergie dans la course dans les rues de Paris : une belle façon de faire du tourisme urbain.

De Menton au Maroc, de Paris à Londres : un parcours universitaire à la dimension internationale

D’origine marocaine, Sarah commence ses études supérieures à Menton, dans le campus de Sciences Po spécialisé sur la zone Moyen-Orient Méditerranée. Intéressée par les relations internationale et européenne, elle profite de sa 3A pour faire un stage à la Mission du Maroc auprès de l’Union Européenne. Alors qu’à l’été 2008 son stage se termine en beauté par la création de l’Union pour la Méditerranée, elle est pourtant déçue de ne pas avoir été suffisamment dans le concret. Elle ne se sentait pas à une échelle appropriée pour agir. Elle change alors ses plans d’orientation et décide de se tourner vers le master STU. Et dans l’optique de conserver son ouverture à l’internationale et d’améliorer son anglais, elle, qui hésite à faire de la recherche, choisit naturellement de faire le double diplôme avec la London School of Economics.

Avec du recul, elle affirme que le master STU a été un bon choix, d’une part  il permet d’approfondir les compétences « sciences pistes » : qualité de rédaction, d’expression orale, d’analyse et de synthèse, mais surtout, il est de plus en plus reconnu dans le milieu de l’urbain et il permet d’apprendre à faire des propositions concrètes, à analyser les jeux d’acteurs, s’y positionner et mobiliser des partenaires.

Son année à la LSE lui laisse de bons souvenirs même s’il faut noter que le coût de la vie à Londres est frustrant pour les étudiants. Là-bas, en parallèle de ses études, elle travaille pour Walterton and Elgin Community Homes, ce qui lui donne une expérience de l’habitat participatif. Enfin, elle clôt  son master par un mémoire sur la question du genre dans les villes, encore peu étudiée en France, et plus précisément sur les femmes et les transports dans les pays en voie de développement.

Focus sur la politique de la ville : de la recherche sociologique au cabinet ministériel

Une fois diplômée, Sarah travaille à L’institut Montaigne, d’abord en stage, puis en CDD. Elle participe à l’étude intitulée « Banlieue de la République » dirigée par Gilles Kepel, qui donnera lieu à un livre du même nom et un cours donné à Sciences Po cette année (formation commune pour les M1). Il s’agit d’une monographie sur l’agglomération de Clichy-sous-Bois et Montfermeil, réalisée 5 ans après les émeutes de l’automne 2005 qui les ont rendues célèbres. Elle se base sur plus de 100 entretiens avec des habitants ou anciens habitants sur les thèmes du logement, de l’éducation, de l’emploi, de la politique et de la religion. Pour Sarah, participer à ce projet fut une belle aventure.

En juillet 2012, elle intègre le cabinet du ministre délégué chargé de la ville, François Lamy. Puis, les ministres se succèdent, et elle travaille directement auprès de N. Vallaud-Belkacen (chargée des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports), M.El Khomri (Secrétaire d’État à la Politique de ville) et enfin P. Kanner (chargé de la Ville, de la Jeunesse et des sports). Les thématiques qu’elle traite sont variées : la jeunesse et l’intégration d’abord, puis la réalisation des Contrats de Ville et le renouvellement urbain. Elle ne cache pas que cette expérience a été intense et lui a demandé des sacrifices dans sa vie personnelle mais elle ne la regrette pas le moins du monde. Elle lui a permis d’apprendre à travailler dans l’urgence mais surtout de comprendre comment une décision est prise au plus niveau (Comment fait-on une loi ? Comment la met-on en application ?); des compétences qui lui seront précieuses pour la suite de sa carrière.

Une nouvelle page, un nouveau poste à la Société du Grand Paris

En effet, depuis décembre 2015, Sarah a quitté le cabinet ministériel pour devenir conseillère au cabinet du président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP). Elle aime l’ambition du projet, pharaonique, qui au travers de la mobilité permettra de changer la façon de vivre dans une métropole qui s’ignore parfois. Améliorer la connexion entre les atouts déjà existants du territoire, c’est donner au territoire un rayonnement métropolitain,  augmenter la productivité des entreprises, et lutter contre les inégalités territoriales par le désenclavement.

Sa mission y est triple : piloter le comité de stratégique de la SGP, s’occuper des relations internationales et faire de la veille parlementaire. Concrètement, elle est chargée d’animer le Comité Stratégique, composé de 182 membres (élus et représentants économiques) en organisant des groupes de travail qui se réunissent une fois par mois. Les thèmes des groupes de travails sont l’aménagement des quartiers de gare et les chantiers liés au Grand Paris (Quelle acceptabilité pour les riverains ? Quels potentiels de développement local et de création d’emplois ?). Elle gère aussi les relations avec des délégations étrangères ou des entreprises qui s’intéressent au projet; parce qu’ils voudraient y investir ou bien parce qu’ils ont un projet similaire et recherchent des conseils…

À la SGP, Sarah remarque que les anciens STU sont nombreux, que ce soit en stages ou en postes, pourtant les thématiques qu’ils traitent sont variées et complémentaires. Le partenariat avec l’École Urbaine est institutionnalisé et durable, puisque la SGP est régulièrement le commanditaire de projet collectif de STU ou de projet Capstone des GLM.

Les conseils de Sarah

  • Cultiver son réseau, aller à des conférences. Le master est une première porte ouverte sur le monde de l’urbain, ensuite à nous de nous faire connaître.
  • Se laisser surprendre par les opportunités et savoir les saisir. Sarah n’avait pas prévu son plan de carrière mais elle a su profiter des occasions qui se présentaient à elle, sans regret.

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