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Portrait
Thibault

Thibault Hatton – STU 2010 – Collaborateur à Couleurs d’avenir

Publié le | Portraits danciens
Portrait réalisé par Cyprien Butin (GLM 2014)

Du « community development » au développement social urbain

Pour ce nouveau portrait d’ancien, j’ai rencontré Thibault Hatton, qui est collaborateur à Couleurs d’avenir, un cabinet spécialisé en développement social urbain, et guitariste à ses heures perdues.

2006-2010 : Stellenbosch, l’expérience fondatrice

Comme c’est le cas de beaucoup de sciences pistes, Thibault est très marqué par sa 3A, qu’il passe en Afrique du Sud. Etudiant à l’Université de Stellenbosch (à proximité du Cap), il suit un programme spécial axé sur le « community development », paradigme anglo-saxon de développement local fondé sur la notion d’empowerment.

Cela consiste, selon ses propres mots, à travailler avec les habitants dans la recherche de solutions endogènes pour inverser la spirale de pauvreté à l’échelle d’un quartier ou d’un territoire défavorisé. En parallèle de ses cours, il effectue un stage obligatoire avec le bureau de coordination institutionnelle de l’université où il est chargé de monter des actions de prévention du VIH/Sida dans un quartier informel de Stellenbosch.

L’expérience de Thibault lui permet d’acquérir une connaissance fine des enjeux de santé publique, et de déconstruire nombre d’idées reçues sur l’Afrique du Sud. Les enjeux liés au VIH/Sida fédèrent largement la nouvelle génération post-apartheid et permettent en effet de dépasser une vision par trop raciale et manichéenne du pays. L’université de Stellenbosch qui, sous l’Apartheid, formait essentiellement des étudiants fortunés blancs, n’est ainsi pas – comme on pourrait s’y attendre – à l’abri du VIH. Pleinement satisfait par sa 3A, il décide de prolonger son séjour d’une année de césure et continue à travailler dans le même quartier. Au moment du choix de master, il hésite entre les masters PSIA, plus internationaux, et le master Stratégies territoriales et urbaines (STU), qu’il choisit finalement pour l’approche territorialisée des politiques publiques qui est offerte.

2010-2014 : Sur le terrain en Afrique et Amérique du Sud

Pour son stage de fin d’études, il intègre le département de relations internationales de la Mairie de Paris (DGRI) où il est chargé d’instruire les demandes de subvention des associations de lutte contre le VIH en Afrique – une priorité de la Mairie de Paris en matière de solidarité internationale. Il participe également au démarrage d’un gros projet d’appui à la décentralisation à Bamako et Ouadadougou sur les thématiques de santé publique.

Le diplôme de Sciences Po en poche, un poste de VIA à l’Institut français d’Afrique du Sud (IFAS) lui permet de retourner en Afrique du Sud pour deux années supplémentaires. Il saute sur l’occasion et découvre Johannesburg, très différente du Cap me dit-il, tout en restant au contact du monde universitaire et de la recherche.

De retour en France, et souhaitant repartir à l’étranger, il effectue un post-master à l’Institut français d’urbanisme (rebaptisé aujourd’hui Ecole d’urbanisme de Paris) axé sur l’expertise internationale dans les villes du Sud puis intègre l’Agence française de développement (AFD) à Bogota, en stage. Comme pour sa première expérience en Afrique du Sud, il acquiert une connaissance fine du terrain (instruction d’un projet à Barranquilla, située sur la côte nord du pays) et des approches d’un urbanisme plus social telles que développées à Medellin. Il continue à travailler quelques mois en contrat local pour l’agence puis participe à l’organisation d’un atelier de maîtrise d’œuvre urbaine à Cali, troisième ville la plus peuplée de Colombie.

Depuis 2015 : Sur le terrain en France

De retour en France, après une période compliquée, marquée notamment par plusieurs opportunités d’emploi à l’étranger qui ne se concrétisent pas, il décide d’élargir sa recherche d’emploi et rejoint Couleurs d’Avenir, un opérateur spécialisé dans la régulation des problématiques de vie locale pour le compte de bailleurs sociaux et collectivités locales. Très vite, on lui propose d’intervenir sur un gros projet de requalification de copropriétés dégradées piloté par l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France (EPFIF). Coordinateur au sein d’une MOUS (Maîtrise d’œuvre urbaine et sociale) pour le compte de la ville de Clichy-sous-Bois, son rôle est alors d’accompagner les habitants dans cette dynamique de changement en parallèle des opérations de désenclavement (extension du tram T4) et de rénovation urbaine conduites sur le territoire.

C’est donc, d’une certaine manière, un retour aux sources pour Thibault, même si celui-ci reconnait que cela n’était pas du tout prévu ! En faisant le choix de rester en France, il a conscience qu’il s’écarte du secteur du développement urbain à l’international, qu’il n’exclut pas de retrouver un jour.

Son conseil aux étudiants des masters d’affaires urbaines

ne pas négliger le développement personnel. Bien des diplômés engagés dans les domaines du développement local ou international acceptent des conditions de travail difficiles lors de leurs premiers boulots au détriment de leur épanouissement et bien-être personnel. Il faut veiller à garder un certain équilibre !


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